Un premier ministre sans projet, sans idées et sans majorité

Paris, mardi 1er octobre 2024 - Karim Benbrahim et Fabrice Roussel, députés de Loire-Atlantique

Le premier Ministre l'a dit, notre République est fragile, mais elle a été bafouée. Michel Barnier a composé un gouvernement qui ne symbolise ni une alternance, ni une cohabitation, mais bien une union des droites qui se soumet honteusement au joug du Rassemblement National. Le nouveau Ministre de l'intérieur rappelait d'ailleurs récemment que "L'Etat de droit, ça n'est pas intangible, ni sacré » : il est donc légitime de s'inquiéter ici de la tournure que prend la politique de notre pays !

Le Premier Ministre a affirmé aujourd'hui que la « dette écologique » serait une priorité nationale, en nous promettant pour solution une grande conférence sur l'eau. Il nous a également annoncé qu'il ne revaloriserait le SMIC que de 2%. Il nous a encore proposé de réduire la dette en baissant les dépenses, sans exprimer quels secteurs allaient en pâtir. Son discours est vide et sans précisions : il est donc légitime de s'inquiéter ici de la tournure que prend la politique de notre pays !

Le Premier Ministre a également souligné que l'École serait une priorité. Pour ce faire, il a décidé de remettre au travail des professeurs retraités. Entendre corriger certaines limites de la dernière réforme des retraites en sauvant l'École avec ses retraités, est un affront à toutes celles et tous ceux qui se sont manifestés dans les rues contre la retraite à 64 ans: il est donc légitime de s'inquiéter ici de la tournure que prend la politique de notre pays !

Cela montre bien que ce gouvernement n'a ni boussole, ni cohérence.

Nous le contestons comme son projet politique car nous considérons qu'il ne respecte pas la volonté des Français telle qu'ils l'ont exprimée au suffrage universel direct. C'est dans ce sens qu'une motion de censure sera déposée.